BMW R80G/S Paris-Dakar
Passionné de motos, je participe chaque année à Moto Retro Wieze, ce qui me permet de partager ma passion et de créer des liens. En 2018, je discutais avec l’importateur belge Ural, de side-cars russes avec moteur Boxer, et surtout de leur fiabilité car j’allais participer à une rando moto en Dnepr MT11. Au détour de la conversation, celui-ci m’apprend qu’il possède une BMW R80G/S. En grand amateur de BMW, je lui tire les vers du nez et je comprends rapidement qu’il s’agit du modèle Paris Dakar édition « Gaston Rahier ». Gaston Rahier est une grande figure du sport moto belge, à mettre sur le même pied que Joël Robert ou que Roger DeCoster. Il a fait rêver de nombreux motards par ses exploits au Dakar. Mais revenons à la moto… Les modèles Paris-Dakar ont quelques particularités par rapport aux GS traditionnelles. En plus d’un grand réservoir, de l’abandon des caches latéraux, et de l’adjonction d’une protection d’échappement, elles ont un plus de puissance grâce à une carburation retravaillée, une fourche rigidifiée et une mono selle. Agréables à conduire … et à regarder. Les Paris-Dakar ont été vendues à pas moins de 3000 exemplaires et étaient disponibles directement à l’usine (très rare) ou via un kit de post-équipement vendu par les concessionnaires. Lors de la réception de cette R80GS un premier constat saute aux yeux … Elle a souffert, elle a été conduite toute sa vie dans toutes conditions. Aout 2018 … une belle aventure m’attend. La tâche est lourde, il me faut réaliser un démontage intégral ! J’ai commencé par un grand nettoyage et une rapide remise en route pour vérifier son état. Comme toutes ces vieilles dames, elle démarre au quart de tour et tout fonctionne parfaitement.
Je l’ai ensuite entièrement démontée en ce compris les roues en attendant de nouveaux rayons. J’ai sablé les moyeux, envoyé le cadre en thermolaquage et les pièces en peinture carrosserie. Je me suis attaqué au moteur qui s’est avéré d’une simplicité aberrante. J’ai démonté les bourrages de boite de vitesses et remplacé le roulement de pont ainsi que son bourrage. La partie la plus difficile a été de changer les rondelles de réglage du vilebrequin (derrière l’embrayage) et de trouver son bon réglage (au micron). Après 3 mois, j’ai récupéré les pièces et j’ai pu m’attaquer au remontage… Tout s’est passé pour le mieux et …. Voilà venu le jour où j’ai enfin pu poser la dernière vis et… enfin la démarre. Après quelques réglages de carburation et d’avance… elle ronronne. Je tenais à remercier tous les artisans qui m’ont aidé car il est un fait que la restauration de vieilles motos, nécessite la participation de spécialistes.
Salutations Motardes
Trisolino Thomas
Février 2019
Remerciements : BMW Louyet Motor, La Sellerie, Dehaes Moto, les frères Salmon, Lebout M., Camille, Precimotor et Aude.